Petit-duc maculé | Parc Angrignon | Montréal
Capté le 7 avril 2023 | Publié le 22 octobre 2023
Eastern Screech Owl | Megascops asio
Roméo & Juliette | Premier volet
Malgré les travaux imposant tout autour de la belle alcôve située au côté des toilettes, Roméo s'y est retrouvé régulièrement au cours de l'hiver, laissant présager que la nichée 2023 pourrait se dérouler dans ces parages. Aux premiers jours du printemps, le 2 avril, grande surprise, mon bon ami Richard Guillet, ornithologue insatiable, observait Juliette aux abords de l'alcôve. Quelle étrange observation si tôt en avril. Il faut comprendre que parmi les nichées que j'avais eu le loisir jusqu'alors de suivre (une douzaine),  les plus hâtives se sont conclus dans la première semaine de mai, à part une seule, celle justement du même couple, leur toute première connue en 2020, découverte par notre regretté ami Robert Dupont. Cette nichée, la plus hâtive des hâtives et ce par près de trois semaines, c'était conclue les 17 et 18 avril. Donc, observer en dehors du nid Juliette, deux semaines avant la conclusion de la plus hâtive de ses nichées, laissait sous-entendre que cette dernière était peut-être un échec.  Nous étions perplexes devant cette troublante et pourtant des plus belles des visions. Nous avons poursuivi nos observations de fin du jour afin de mieux comprendre ce qui se passait. Ces dernières ne nous ont alors menés nulle part. Cette présence de Juliette demeurait bien mystérieuse. Nous l'avons retrouvée là presque quotidiennement pendant près d'une semaine. L'image que je vous présente ici nous la montre perchée à hauteur des yeux tout juste après sa sortie à la fin du jour. Une vision exceptionnelle en ce qui la concerne, elle qui se perche habituellement bien en hauteur lors de ses sorties.
ƒ/5.0 | 0.4 | ISO 1250 | - 2/3 EV
Petit-duc maculé | Parc Angrignon | Montréal
Capté le 8 avril 2023 | Publié le 24 octobre 2023
Eastern Screech Owl | Megascops asio

R
oméo & Juliette | Deuxième volet
Quatre jours après l'arrivée de Juliette du 2 avril à l'alcôve près des toilettes, Richard Guillet trouvait la cachette du moment de Roméo, pour sa part chassé par sa douce de sa cavité hivernale. Fabuleuse découverte. Merci Richard! Une cavité située non loin de l'alcôve. Possiblement que Roméo s'y trouvait déjà depuis le retour de Juliette. Capté peu de temps avant le coucher de soleil, Roméo poussé par de grands vents, dont nous pouvons percevoir la force en examinant son plumage, m'a envoyé ce dur regard, avant de s'assoupir de nouveau, profitant des dernières minutes du jour avant d'amorcer sa nuit. Nous pouvons voir sur l'écorce de cet arbre partiellement dénudé, les sillons créés par les larves de l'Agrile du frêne qui auront tuées ce dernier, maintenant devenu un abris pour les Petits-ducs. Ce fut le dernier jour où nous avons retrouvé le couple : chacun dans leur cavité respective. Les jours qui suivirent, ce fut silence radio! Complètement absent de toutes leurs cavités connues.
ƒ/8.0 | 1/25 | ISO 320 | - 2/3 EV
Petit-duc maculé | Parc Angrignon | Montréal
Capté le 14 avril 2023 | Publié le 25 octobre 2023
Eastern Screech Owl | Megascops asio

Roméo & Juliette | Troisième volet
Il a fallu patienter cinq jours avant de revoir Juliette dans sa cavité printanière. Ce jour-là, Roméo s'est perché bien haut sur une branche d'un arbre situé juste en face de l'alcôve où se trouvait Juliette. Pendant cette absence, nous étions quelques-uns à chercher le nid ou à tout le moins son secteur. Rien ne fut découvert. À part une bien triste observation. Je suis tombé sur des restes d'ailes d'un juvénile de Petit-duc maculé, trouvé au pied d'un arbre à courte distance de l'alcôve (environ 150 pieds). La présence si hâtive de Juliette, combinée à leur disparition, et maintenant cette découverte, tout nous amenait à être plutôt pessimiste quant à la réussite de cette nichée. Beaucoup de mystères entouraient cette drôle et surtout bien particulière nichée. Au lendemain de leur retour, une nouvelle surprise nous attendait, ils avaient inversé leur cavité. Roméo était de retour dans l'alcôve près des toilettes et pour la première fois, nous observions Juliette dans la nouvelle cavité que Roméo avait habitée la semaine précédente. C'est cette vision que je vous partage  aujourd'hui. La belle Juliette bien installée aux abords de cette dernière. Voir ainsi à nouveau le couple dans des cavités augmentait nos craintes. En effet, habituellement au moins un des deux parents accompagne, à l'extérieur des cavités, les petits lorsque ces derniers ont quitté le nid. Nous étions rendus alors au 12e jour de la première observation du printemps de Juliette à l'alcôve sans apercevoir encore de petits... vivants. Cela ne laissait présager rien de bon...
ƒ/6.3 | 1/100 | ISO 320 | - 1/3 EV
Petit-duc maculé juvénile | Parc Angrignon | Montréal
Capté le 14 avril 2023 | Publié le 26 octobre 2023
Eastern Screech Owl | Megascops asio
Roméo & Juliette | Quatrième volet
Quelle stupéfiante et fabuleuse surprise! Et toute une à part ça! J'étais venu observer Juliette amorcer sa nuit. Quelques secondes après l'avoir vu quitter sa positon du jour, au moment où je l'observais se placer sur une branche d'un arbre longeant le sentier, du coin de l'œil, j'ai aperçu un Petit-duc. J'ai alors tout de suite pensé à Roméo, venu rejoindre sa douce. Je me suis retourné pour l'observer, je découvrais à la place un juvénile Petit-duc maculé, à hauteur de mes yeux, à une dizaine de pieds du sentier! Wow! Il se dandinait la tête de gauche à droite, de haut en bas, comme le font souvent les jeunes hiboux afin de s'habituer à leur particulière audition. En effet, leurs oreilles sont asymétriques, l'une étant placée plutôt vers le haut et l'autre vers le bas. Lorsqu'ils bougent leur tête de la sorte, ils tentent d'apprivoiser cette spécificité où les sons sont répercutés à une intensité et à un moment différents dans les deux oreilles, augmentant leur habileté de chasseur. Suivez ce lien pour voir une courte vidéo que j'ai alors produite où nous voyons le petit se dandiner. Les jeunes doivent donc d'abord apprendre à utiliser ce prodigieux système de chasse qui contribue à en faire de redoutable chasseur. Cette heureuse vision m'a comblé de joie et surtout de soulagement. Cette nichée n'avait pas complètement avorté. Peu de temps après, un deuxième petit est venu tout près. Ils se sont alors déplacés en hauteur dans les arbres environnants avec une grande agilité afin d'attendre les becquées soutenues parentales. Cette capacité de voler nous indiquait qu'ils étaient sortis du nid depuis probablement au moins une semaine. Il y avait donc au moins deux petits de vivant. Quelle merveilleuse nouvelle. Tout au cours de cette journée du 14 avril, ils étaient assurément positionnés à proximité de la cavité du jour de Juliette. Fort bien cachés, ils nous sont restés jusqu'au soir totalement invisibles. Voici aujourd'hui une des images que j'ai pu réaliser avant que le ciel ne s'assombrisse pour faire place à la nuit.
ƒ/5.0 | 1/4 | ISO 2500 | + 2/3 EV
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